La vie, c’est compliqué quand on est écrivain

Déjà comme ça, le site Amazon était décrié par rapport à la façon dont il pratique l’autoédition, mais maintenant, voilà qu’on sera payé au nombre de pages lues par un lecteur…

À partir du 1er juillet 2015, Amazon va donc lancer un nouveau système de rémunération selon lequel les auteurs (pour l’instant, ceux qui le souhaitent) seront payés au nombre de pages lues. Ce nouveau modèle de rémunération commence déjà à faire hurler les auteurs.

Uniquement applicable au système Kindle Unlimited (abonnement de 9,99 euros par mois pour une lecture illimitée) et à la bibliothèque de prêt Kindle, ce changement avait pourtant été demandé par les auteurs… en effet, pourquoi doit-on vendre un livre de 100 pages au même tarif qu’un livre de 300 ou 400 pages ? Ce n’est pas franchement juste. Le travail fourni n’est effectivement pas le même. Il diffère également en fonction du genre traité…

Malheureusement, les auteurs n’attendaient pas, de la part d’amazone, un système encore plus injuste.

La rémunération semble être « déterminée en fonction du nombre de pages lues par chaque client lors de sa première lecture du livre. »

Aïe ! Personnellement, je lis le soir… 3 pages et je m’endors, pour reprendre ma lecture plus tard. Et je pense que nous le faisons tous. Je ne peux pas lire (sauf cas exceptionnel) un livre d’une traite toute la nuit et me lever le lendemain matin (avec 2 heures de sommeil), m’occuper des enfants et partir travailler ! La lecture se fait souvent en plusieurs fois.

livre ouvert - tous les mots

 

Le risque évident de ce système : décourager les auteurs d’écrire et de publier sur Amazon. On sent bien que comme Google, Amazon est à la recherche de contenu de qualité. Ils veulent proposer des ouvrages intéressants à leurs lecteurs. Je continue à penser qu’un livre n’est pas forcément une intrigue, il peut être source de réflexions, de partage…

À noter que les illustrations seront également prises en compte dans le nombre de pages. Les génies d’Amazon ont également pensé aux tricheurs qui voudraient augmenter la police d’écriture pour arriver rapidement à la « page rentable ». On va se mettre à calculer le nombre de pages qui doivent être lues pour espérer toucher un peu d’argent.

Je n’imagine même pas la rémunération des auteurs de poésie ou de prose… Ce n’est pas gagné !