Conseils aux écrivains en herbe de Bernard Weber

 

Bernard Weber est un auteur très connu dans le domaine de la SF et du fantastique. Ses oeuvres ne passent généralement pas inaperçues lors de leur sortie. Le dernier en date est : Le Rire du Cyclope.

Weber est français, né à Toulouse le 18 septembre 1941. Sa trilogie des fourmis n’est plus à présenter. Diplomé de l’Institut de criminologie de Toulouse et de l’école de journalisme de Paris, Bernard weber devient journaliste scientifique durant 10 ans. Il participe à l’élaboration du magazine Eurêka ainsi que du Nouvel Observateur.

Ses oeuvres sont traduites en 35 langues. Il nous livre gracieusement quelques conseils, pour nous, débutants et/ou confirmés en écriture…

 

Les 3 conseils du maître

Voilà le coeur de ce post. En naviguant ce matin sur la toile, j’ai allègrement atterri sur le site de cet auteur et notamment sur la page où il donne quelques conseils pour l’écriture d’un roman.

Les sites, blogs, et autres forums regorgent de conseils et de méthode pour écrire des romans. J’avais néanmoins envie de livrer ces 27 conseils qu’a pris le temps de nous écrire un auteur aussi célèbre que Bernard Weber. Alors, faisons lui honneur et lisons les avec attention.

Je vous livre les 3 premiers et vous envoie sur son site pour lire la suite :

1. – Le désir

Ecrire? Au commencement est le désir. Se demander pourquoi on a envie d’écrire. Si c’est pour faire une psychanalyse par écrit (et donc économiser 25 ans et 100 000 euros) mieux vaut renoncer. Si c’est pour gagner de l’argent ou avoir de la gloire, ou passer à la télévision ou épater sa maman, renoncer. La seule motivation honorable me semble être: parce que l’acte d’écrire, de fabriquer un monde, de faire vivre des personnages est déjà une nécessité et un plaisir en soi  (on peut aussi admettre comme motivation: épater une fille dont on est amoureux).

2. – Les handicaps

Le principal problème de l’écriture, c’est que c’est un acte solitaire absolu. On est seul avec sa feuille et soi même. Si on a rien à dire aux autres ni à se dire à soi même, l’écriture ne va que vous faire mesurer ce vide intérieur. Désolé. Il n’y a pas d’acte qui ne soit pas avec des contreparties. Si vous devenez écrivain professionnel «sérieux » préparez vous à passer au moins 5 heures par jour enfermé seul devant un ordinateur, une machine à écrire ou un calepin. Vous en sentez-vous capable?

3. – Un artisanat

On dit que pour réussir il faut trois choses: le talent, le travail et la chance. Mais que deux suffisent. Talent plus travail, on n’a pas besoin de chance. Talent plus chance, on n’a pas besoin de travail. Travail plus chance, on a pas besoin de talent. Vu qu’on ne peut pas agir sur la chance, mieux vaut donc le talent et le travail.
Comment savoir si on a le talent…? En général les gens qui ont le talent d’écrire ont déjà pris l’habitude de raconter des histoires à leur entourage. Ils prennent plaisir à relater des événements vécus ou lus, et naturellement on a envie de les écouter. Ce n’est pas obligatoire mais c’est un premier signe. Souvent les gens qui racontent bien les blagues finissent par comprendre les mécanismes d’avancée d’une intrigue et d’une chute. La blague est l’haïku du roman. D’ailleurs tout bon roman doit pouvoir se résumer à une blague.


Pour ceux qui souhaitent les conserver simplement, je vous invite à télécharger le PDF : Quelques conseils aux écrivains en herbe